Avec un script solide ça aurait pu tenir la route

Tout était rassemblé pour que l’on ait droit à un bon film : une île déserte au large de l’Écosse avec une étendue océane à perte de vue, trois gardiens de phare isolés du continent, un trésor, des macchabées qui s’empilent rapidement, et… un scénario totalement indigent qui tourne en rond.

Aux commandes de cette série B, qui a quand même la prétention de rassembler un casting de choix, avec le duo Gerard Butler, Peter Mullan en loups de mer et le jeunot interprété par l’illustre inconnu Connor Swindell, le metteur en scène Danois Kristoffer Nyholm qui compte à son actif quelques épisodes de séries télé de qualité comme The Killing version scandinave ou Taboo produit par Ridley Scott et Steven Knight.

Etant obligé de faire avec un script quasiment inexistant, et ne possédant vraisemblablement pas un grand sens de l’improvisation ou de la digression esthétisante, il s’avère quasiment incapable de mettre en valeur les splendides paysages avec ce ciel gris bleu osbur caractéristique des pays nordiques, le metteur en scène se contente de mettre en avant les états d’âmes des protagonistes, avec un Gerard Butler qui en fait des caisses dans le registre du « putain qu’est-ce que j’ai fait », et de prendre le temps d'installer son petit bonhomme d'ambiance, défaut souvent inhérent aux réalisateurs de séries Télé, ils ne savent pas très bien gérer un timing, et c'est valable pour les plus éminents d'entre-eux, je pense à un Alan Taylor ou un Allen Coulter..., et quand ça tourne trop en rond, ça finit par lasser et surtout par donner des regrets quant à l’énorme potentiel qu’un réalisateur plus avisé avait à sa disposition.

Un beau gâchis.