Keoma par Mickaël Barbato
Fils d'Indiens, Keoma est recueilli par un père Blanc tendre et juste, qui a déjà trois fils du même âge. Bien des années plus tard, jaloux et avides de pouvoir, ces trois là travaillent pour un riche propriétaire qui terrorise une région entière touchée par la peste. C'est dans ce climat malsain que Keoma revient de guerre. Et c'est la mort elle-même qui l'accompagne.
Keoma sort de l'ordinaire. Le film apparaît sur les écrans de cinéma en 1976, alors que le western spag' est mort et enterré, passé de mode après avoir été pendant des années trainé dans la boue de l'ironie. L'indien Keoma apparaît comme une âme en peine qui n'aurait pas encore trouvé la paix, un peu à l'image du genre auquel il se raccroche. Une ambiance poisseuse au possible, renforcée par un grain bien travaillé, hante tout le film qui déverse pas mal de séquences marquantes dans le pur style du genre qui n'hésite pas à malmener ses (anti) héros. Seul ombre au tableau, la musique est d'une laideur sans nom...