Mon cul a été botté une 2ème fois.

Le premier Kick-Ass fut une énorme surprise pour ma part à sa sortie, je ne connaissais pas du tout la BD, la bande-annonce laissait entrevoir une parodie de super-héros teinté de teen movie. Et j'ai pris une bonne claque en salle, avec l'impression d'avoir vu le genre comic-books revesité par Tarantino.

Et là, rebelote avec Kick-Ass 2. L'absence de Matthew Vaughn à la barre, un trailer qui pue tellement la baisse budgetaire, qu'il donnait l'impression d'être un DTV avec ses incrustations numériques foireuses.

Que nenni, Kick-Ass 2 m'a botté le cul comme le 1er film. Ce-dernier n'avait qu'effleuré le véritable thème de la saga : dans le monde réel, ça ne se passe pas comme dans une BD, les méchants sont très méchants et n'hésite pas à tuer. Les super-héros sont obligés d'avoir du sang sur les mains pour combattre les vilains, il y a des morts, de la violence, et chaque acte apporte ses conséquences. Ce sujet n'est à peine effleuré dans le 1er, quand on voit que Kick-Ass n'éprouve qu'assez peu de remord d'avoir été trop naïf et d'être à l'origine de la mort de Big Daddy.

Dans Kick-Ass 2, on aborde enfin ce sujet de manière frontale, Kick-Ass se prend toujours pour un super-héros qui n'a pas conscience de ses actes, ni de la violence du monde qui l'entoure, et il va prendre le retour à la réalité en pleine gueule. Et il n'est pas le seul puisque le fiston d'Amico est son nemesis parfait, il fantasme complètement dans ce monde de BD, un enfant bourré de thune qui va jouer les super-vilains, se construire une équipe maléfique, pour assouvir sa vengeance. Heureusement que Hit-Girl est là pour nous rappeler que dans ce monde réel, c'est un personnage qui est la synthèse des héroines de Tarantino, d'une vigilante qui n'hésite pas à tuer et à repousser les limites de la violence gratuite, Kick-Ass 2 arrive à jouer à l'équilibriste, tiraillé entre le ton léger du pitch de départ, et de la gravité des actes des différents personnages. D'ailleurs, les autres héros accompagnant Kick-Ass dans sa croisade ne sont pas dupes, et ne sont pas aveuglés par la quête de justice mené par Hit-Girl et son Robin.

Kick-Ass 2 apporte son lot de drames, et le ton léger initié dans le premier film se dissipe peu à peu pour laisser place un duo obsédé par leur devoir de Super-Héros. Le film aurait pu finir très mal et ce n'est que la suite logique des événements. Gageons que les scénaristes et les producteurs en ont gardé sous le coude pour conclure dans un bain de sang cette histoire de super-héros dans la réalité vraie.

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le 15 sept. 2013

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NonoDarko

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