Je ne vais pas vous refaire l’historique du film typique d’arts martiaux, avec les jalons posés par Kurosawa dans ses légendes du grand Judo, la tornade Bruce Lee, le Karate Kid de 1984 qui entraîna dans son sillage jusqu’au Karaté Tiger avec Van Damme en affreux méchant Popov… Le fait est qu’à un moment, c’est toujours pareil, c’est pour ça qu’un Bloodsport de temps à autres en devient presque rafraîchissant pour sa construction en tournoi… Sinon, comme d’habitude, le drame initial du héros niais, l’entraînement par maître Miyagi et le combat final contre le super méchant…

Ce qui compte, c’est de bien choisir le héros niais, le maître Miyagi et le super méchant, ici, joli triplé.
Van Damme qui se forge alors une carrière tel le Sly de la savate du pauvre donne de sa personne après avoir remonté à mains nues ce qui deviendra son premier succès, Bloodsport, il co-écrit l’histoire (un Belge vivant à Los Angeles qui a fait de la danse étant petit…) et chorégraphie et réalise les combats… Avec ça, vu la ressemblance des costumes avec son film précédent, on se demande s’il ne prête pas aussi sa garde-robe, tout en justaucorps échancrés, en épaulettes ringardes et en manches de veste remontées… Le plan sur le fessier musclé est d’ailleurs tout aussi obligatoire que les plans d’écartèlement et de grand écart…
Pat Morita n’étant pas forcément disponible, c’est Dennis Chan qui s’y colle, avec doublage ravissant et un imperturbable sens burlesque, le résultat donne des envies irrépressibles de remonter le film…
Quant au méchant, Michel Qissi, second rôle de bloodsport, il porte merveilleusement la natte et le sourire cruel pour remplir à merveille le cahier des charges…

Comme d’habitude, tout ce qui passe avant et après l’entraînement est superfétatoire d’autant plus que le final en rajoute trois couches idiotes à base de viol et de meurtre canin qui donnent envie de laisser ma note originale…

Mais bon, il y a l’entraînement immergé, des noix de coco, du verre pilé pour picoter pendant les corps à corps et un juke-box, ça ne peut pas être complètement mauvais…

Créée

le 30 déc. 2013

Critique lue 2.5K fois

24 j'aime

7 commentaires

Torpenn

Écrit par

Critique lue 2.5K fois

24
7

D'autres avis sur Kickboxer

Kickboxer
Torpenn
5

Van Damme de pique

Je ne vais pas vous refaire l’historique du film typique d’arts martiaux, avec les jalons posés par Kurosawa dans ses légendes du grand Judo, la tornade Bruce Lee, le Karate Kid de 1984 qui entraîna...

le 30 déc. 2013

24 j'aime

7

Kickboxer
Gand-Alf
6

Nak Su Kao.

Difficile pour moi d'être un minimum objectif en ce qui concerne Kickboxer, car c'est tout simplement le film avec JCVD que j'ai le plus vu dans mon enfance, une des premières VHS enregistrée à la...

le 29 août 2016

14 j'aime

8

Kickboxer
HITMAN
7

Nok Su Kao, le guerrier blanc !

Produit par Mark DiSalle (L'Arme parfaite) via Kings Road Entertainment pour la modique somme de 2 millions de dollars, DiSalle est aussi coréalisateur avec le directeur de la photographie David...

le 18 oct. 2020

12 j'aime

8

Du même critique

Into the Wild
Torpenn
5

Itinéraire d'un enfant gâté

A 22 ans, notre héros, qui a feuilleté deux lignes de Thoreau et trois pages de Jack London, abandonne sans un mot sa famille après son diplôme et va vivre deux années d'errance avant de crever comme...

le 17 nov. 2012

471 j'aime

182

Django Unchained
Torpenn
4

Esclavage de cerveau

Aussi improbable que cela puisse apparaître à mes lecteurs les plus obtus, j’aime bien Tarantino, je trouve qu’il arrive très bien à mettre en scène ses histoires, qu’il épice agréablement ces...

le 22 janv. 2013

395 j'aime

174

Le Parrain
Torpenn
10

Le festival de Caan...

Tout a déjà été dit sur ce film, un des plus grands jamais réalisé. Tout le monde a vanté, un jour son casting impeccable : un Brando ressuscité, un Pacino naissant, bien loin de ses tics...

le 6 janv. 2011

366 j'aime

131