Tiens, un bon vieux film sorti en e-cinéma ! Ça faisait longtemps, surtout sur une chaîne non cryptée à une heure de grande écoute. Bon, cela écrit, je vais être honnête : si je n'avais pas vu le nom de la sublime Halle Berry sur mon programme télé, j'y aurais à peine prêté attention. Du coup, que dire sur « Kidnap » ? Que tout n'est pas à jeter. La scène d'introduction, efficace, permet de présenter les personnages et le contexte global. On est assez vite en action, l'enlèvement ayant lieu dès les premières minutes, le film ayant également l'habileté de ne pas créer un faux suspense autour de l'identité des ravisseurs : ça ne va pas bien loin, mais cela évite de s'encombrer l'esprit pour se concentrer sur l'essentiel, et surtout éviter un éventuel mauvais rebondissement final.
Pour le reste, et alors que je m'imaginais différentes étapes dans le récit, on a en réalité droit à une longue course-poursuite, pas mal foutue dans sa logique série B et hautement invraisemblable, ayant beaucoup de mal à éviter la répétition malgré certaines tentatives de renouvellement : en même temps, quand tu restes plus d'une heure sur la route à suivre une autre bagnole, le risque est assez élevé. Cela se regarde sans déplaisir et sans passion, on a aucun doute sur le dénouement final, on ne s'embête pas avec la psychologie, avec ses avantages (aller à l'essentiel) et ses inconvénients (un aspect très basique), à l'image d'un dernier quart banal convenable mais au suspense limité. Reste donc Halle Berry en mère très, très courageuse et pas toujours aidé par les dialoguistes, à moitié crédible et follement sexy : je m'en contenterais. Un spectacle pop-corn honnête et s'oubliant presque dans la foulée : à voir selon votre degré d'exigence et votre inconditionnalité pour la plus belle black d'Hollywood.