Ce n'est pas vraiment un John Wick au féminin. John Wick, c'est de l'action pure et dure. Kill Bok-Soon tient plus du drame familial. A vrai dire, les bastons quoique assez bien fichues sont peu nombreuses. Résultat, elles sont d'autant plus marquantes. Il y a celle sur l'autoroute, un duel de sabres, et une bagarre dans un restaurant entre Bok-Soon et ses anciens alliés.
Je dis anciens alliés car s'il y a finalement un petit point commun entre Kill Bok-Soon et John Wick, c'est celui-là. Ses anciens compagnons vont, à un moment, se rebeller contre elle. Même si le glissement est un peu confus. Kill Bok-Soon, ça sonne un peu comme Kill Bill. Et dans Kill Bill, on comprend facilement pourquoi la Mariée veut faire la peau à son ancienne bande.
Quant à la difficulté pour une tueuse professionnelle d'élever une adolescente, pourquoi pas montrer ça. On voit qu'elles ne connaissent rien l'une de l'autre. Qu'elles ne se comprennent pas. Mais traiter de son orientation sexuelle n'apporte rien à l'intrigue. Il y avait peut-être aussi quelque chose à creuser au niveau du père. Sur deux heures vingt, c'était jouable.