Sympathique biopic sur le « groupe qui a fréquenté U2 et Bono avant qu'ils ne soient célèbres et qui pensaient eux-même devenir très célèbres tandis que l'un des deux frères a eu lui-même l'occasion de chanter pour U2 à un moment, ce que lui a caché son frangin pour le garder avec lui » (vous n'avez pas tout compris? Rassurez-vous, dans le film c'est très clair), « Killing Bono » a beau ne pas faire d'étincelles, il n'en est pas moins très agréable. C'est d'ailleurs avec ce même plaisir que l'on retrouve le réalisateur de l'intrigant « The Hole », auquel le changement radical d'univers ne fait pas de mal. La reconstitution est soignée et c'est avec joie que l'on plonge dans cet univers très « sexe, drogue et rock 'n' roll » décomplexée mais en définitive assez tendre, l'attachement du metteur en scène pour ces deux « losers » de héros étant constamment palpable. Le but n'est d'ailleurs jamais de nous peindre un portrait sombre et triste de ce groupe passé complètement à côté de la gloire. Bien au contraire, l'ensemble est vif, plein d'humour et écrit avec enthousiasme, à l'image d'un Pete Postlethwaite savoureux dans son ultime rôle. Loin de la fadeur qui caractérise souvent ce genre de productions, « Killing Bono » est une vraie bouffée d'air frais dans une année 2011 assez terne, certes modeste (trop?), mais salutaire.