"L'électricité, c'est plus distingué l'après-midi du matin"
Vous n'entravez strictement rien à mon titre, hein ? Moi itou, et pourtant cette phrase est balancée le plus sérieusement du monde par le zhéros du film. Remarquez que ça n'est pas plus incompréhensible que "Les japonais ne sont pas fait pour courir mais pour durer"... Je ne sais s'il faut en déduire que les nippons sont plus duracell que durs à cuire, mais l'ambiance est maintenant placée.
King Cobra, c'est de la série Z à haute teneur philosophique !
(je déconne, vous pouvez remettre vos deux neurones bien au chaud dans votre poche).
Quid de l'histoire ? Je pourrais si fainéante j'étais prendre plein de p'tits morceaux de critiques précédemment écrites sur divers films de bébêtes, vous mélanger tout ça et vous présenter l'air de rien le résumé de ce film.
Car depuis Les dents de la mer, et peu importe qu'il ne s'agisse pas de requins, mais de cobra, d'abeilles tueuses ou de ragondins vindicatifs, 90% des films de ce genre suivent la même trame à savoir :
- Un ou plusieurs animal / animaux très très énervé
- Une petite bourgade
- Un maire complètement bouché qui ne veut pas voir le danger (et qui dans 80% des cas souffre d'une surcharge pondérale manifeste, je serais curieuse de savoir l'origine de la corrélation inconsciente qui mène à pouvoir + crétinerie = gros)
King Cobra, produit par "Hill & Brand", réalisé par David et Scott Hillenbrand et avec, dans le rôle principal masculin... Scott Hillenbrand. Comme quoi, il ne suffit pas d'avoir du fric pour faire des films encore faudrait-il avoir ne serait-ce qu'une once de talent, surtout quand comme ici, on sent qu'en plus de l'histoire de base, les deux frangins s'inspirent également des Dents de la mer pour la mise en scène des attaques... En très pure perte.
Pas un pet de tension, pas un frisson vous parcourant l'échine, c'est long, lent, laborieux, z'êtes là sur votre canap' à beugler des "Bouffe-le mais BOUFFE-LE ! Qu'on en finisse !".
Après tout n'est pas à jeter dans King Cobra :
- Du flic qui doit se boire l'équivalent de quatorze thermos de café dans tout le film, en prenant la pose à chaque fois
- De l'ado qui vient folâtrer dans les bois avec sa biatc... dulcinée mais qui avant de se faire (forcément) dévorer, nous gratifie de sa sublime ressemblance d'avec une Alizée moustachue. Je sais, ça peut émouvoir.
- Des mues de serpents géants en drap-housse trempé.
Bon vous laissez pas avoir, hein, c'est pas très fôlichon malgré tout ça, et je vous quitte sur ces belles paroles :
L'électricité, c'est plus distingué l'après-midi du matin.
Bon dimanche.