1976, tout le monde rêve de faire un remake d'un des rares mythes inventés par le cinéma, le formidable King Kong de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Prenant de vitesse la Paramount et Roger Corman, Dino de Laurentis lance son projet pour la Paramount et choisit le réalisateur de la Tour Infernale pour le réaliser.

Un Jeff Bridges encore tendre va reprendre le rôle du héros, essayant de cacher son visage trop poupin sous une avalanche léonesque de cheveux et de barbe. La belle blonde sera interprétée par une nouvelle venue, Jessica Lange, au physique assez particulier... Sa prestation, tout en érotisme naïf pas finaud lui vaudra quelques années de purgatoire avant de vraiment lancer sa carrière avec le facteur sonne toujours deux fois et Tootsie.

Etrangement, le film se regarde sans trop de déplaisir, il y a le minimum de métier nécessaire, Rick Baker arrive à se débrouiller pour la grosse bestiole, et on oublie les quelques effets bien dégeus qui traînent par ci par là... C'est dingue comme ce récit possède sa propre force finalement. Et c'est bien là où le bât blesse d'ailleurs, parce que, à part remplacer le dinosaure par un serpent géant, l'Empire State Building par le World Trade Center et les avions par des hélicoptères, on se demande bien ce que ce film peut bien apporter de neuf au chef d'oeuvre d'origine.

M'enfin, ne soyons pas bougon, je rajoute même à un petit point à mon souvenir parce que, depuis ma première vision du film, j'ai été obligé un jour à Kuala Lumpur, bloqué par une crise de dysenterie dont je vous épargne les détails, de supporter l'incroyable navet de Peter Jackson qui ose porter le même nom. C'est d'ailleurs probablement la seule fois de ma vie où j'ai remercié le ciel de l'épreuve qu'il m'envoyait pour ce qu'elle m'obligeait à quitter la pièce et le film pour des lieux plus propices à peu près toutes les vingt minutes.

A noter que suite au succès en salle et, surtout, à la télévision, Dino de Laurentis produisit quelques années plus tard une suite à son film, King Kong 2, dans lequel on apprend que Kong n'était que dans le coma, qu'on lui greffe un coeur artificiel et qu'on lui trouve une femelle gorille géante de Bornéo pour lui sauver la vie par une transfusion sanguine et lui apporter enfin l'amour qui avait bien du mal à assouvir avec une blondinette pas plus grosse que son petit doigt.

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le 9 janv. 2012

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Torpenn

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