Résumé : Un étrange pétrolier au large de l’Indonésie part, le commandant annonce qu'il souhaite rejoindre une île inconnue pour y trouver du pétrole. Un passager clandestin du navire affirme que sur l'île vit une bête ni humaine, ni animal, mais personne ne le croit. En chemin, le bateau reçoit un message de naufragés et embarque à bord une jeune femme rescapée. Mais, une fois dans l'île, après la rencontre avec les indigènes, la jeune femme se fait enlever. Tout le monde se rend compte que le passager clandestin, avait raison à propos de la bête, mais trop tard. Le manque de confiance provoque la perte de plusieurs d'entre eux, et comme le pétrole est inexploitable, leur terrible commandant décide de ramener la bête à sa place.
Équipe : Côté équipe, l'adaptation de la version de 1933 est l'inspiration de Dino de Laurentiis un italien né en 1919, qui décide de le mettre en chantier grâce à l'affiche du King Kong de 1933 dans la chambre de sa fille, il commence par produire La Strada, Barabbas, La bataille des ardennes, La Bible, Barbarella, Serpico, les 3 jours du condor, avant ce film, c'est un monument du cinéma! Il confie la réalisation à John Guillermin un anglais qui vient de terminer La tour infernal. Pour l'écriture Merian C, Cooper, réalisateur de l'original 1933, aidé par James Ashmore, Ruth Rose et Edgar Wallace, auteurs du scénario original de 1933, sous la direction de Lorenzo Semple connu pour Batman le film et la série de 1966, Papillon et les 3 jours du Condor. Coté anecdote, la réalisation est refusée par Roman Polanski, Rick Baker joue le rôle du singe non crédité, mais qui apparaît dans la partie effets spéciaux et qui en fera son métier avec Greystoke, Gorilles dans la brume, Mon ami Joe, et La planète des singes!
Coté Casting, Jeff Bridges qui démarre en 1951 et qui aura déjà 15 films à son actif dont La dernière séance mais qui y joue son 1er rôle majeur, Charles Grodin 20,000 lieux sous les mers, Rosemary's baby, et Jessica Lange qui signe son 1er rôle récompensé avec le Golden Globe de la meilleure jeune actrice. Bref un blockbuster d'époque, mais aussi un film culte pour toute une génération!
Avis : Pour situer le contexte le tournage a duré 7 mois ½ entre janvier et août 1976, avec un budget de 23m$, dont 1,7m$ pour la marionnette de King Kong qui n’apparaît qu'une minute, et une sortie en France le 8 septembre 1976 qui le propulsera à la 5ème place au box-office 1976 en France! Récompensé du prix Sf fantastique horreur en 1977, il reçoit 3 nominations aux oscars, pour rapporter 91m$ en salles. Certes c'est un énorme budget pour l'époque, avec une équipe artistique impressionnante vous direz, mais que vaut le film réellement.
Critique : Le film démarre avec une image propre aux couleurs agréables malgré l'époque, dans un port un pétrolier apparaît, pour placer le contexte avec les personnages principaux, les dialogues et les décors d'une époque bien différente! Puis le générique classique, et le film démarre en pleine tempête sur un rythme lent qui se concentre sur les personnages. On rentre dans le cœur du sujet d'une manière géniale et passionnante avec d'excellentes interprétations. Le film rebondit sur l'arrivée de la jeune femme, parfaite dans le rôle de la blonde, car l'intrigue avance avec le passager clandestin au sommet du look des années 70. C'est la découverte de l’île mystérieuse aux couleurs étonnantes avec son parfait promoteur avide de pétrole. Le voyage kitsch, puis c'est l'arrivée des magnifiques décors, car l'ambiance commence à changer, jusqu'à l'excellente découverte du mur et de ses détails! Le film opère un changement radical digne d'une superproduction, en restant fidèle à l'histoire de départ qui introduit un passage 2nd degré pour maintenir le suspense.
L'intrigue évolue avec la scène culte de la longue cérémonie, ou enfin apparaît King Kong pour la rencontre avec la blonde. Les effets déferlent malgré ses défauts de perspective dans les tailles faciles à comprendre. L'expédition comprend et décide d'aller secourir la jeune femme, et le changement du promoteur est excellent, alors qu'on découvre le singe, lors d'une scène incroyable. Les décors de l’île sont superbes, et le défaut de perceptive disparaît, lors de la somptueuse scène de la cascade, avec la relation entre King Kong et la blonde. Le pétrole pose problème, mais on se demande vu la qualité de cette partie, pourquoi la 1ère partie a été aussi longue. La 1ère scène violente garde l'aspect grand public, mais le récit opère un tournant dans une ambiance plus sombre. Pour King Kong, l'apparence est décevante, on reconnaît la combinaison en regardant le torse, mais les mouvements et les gros plans sont réussis.
La fuite est excellente, tout comme le carnage qui arrive à l'un des moments les plus importants, car le film change de registre en mettant fin à la puissante partie dans l’île. Le concept devient délirant et les émotions se développent, pour emmener intelligemment vers le dénouement avec chacun des personnages qui reprennent leur marque. Les grands moyens sont déployés pour la dernière partie avec une mise en scène grandiose, malgré ses effets limités. Mais peu importe ici cela reflète une humanité qui n'a pas changé en 45 ans. La fin est géniale à la fois touchante et bouleversante, en clair, des effets d'une autre époque, mais la structure est parfaite avec ses 3 parties, ainsi que le dosage de l'histoire lié à une méthodologie déconcertante qui laisse passer des émotions différentes. et c'est surtout un concept indémodable!!! Il s'agit d'une histoire un peu vieillotte avec des scènes un peu longues, à cause du rythme lent mais qui reflète parfaitement, la vision de son époque.
> https://youtu.be/c9iS1P6UMqI
Ma 1ère critique du film écrite en 2017 > Produit de Laurentiis, écrit par le réalisateur de l'original et remake réalisé par Guillermin en numérique anamorphique panavision avec un petit budget, c'est la 2ème recette 1976 et 1 Oscar. King Kong commence par un pétrolier sur le départ avec un rythme lent, qui laisse découvrir les personnages dans une ambiance kitsch. L'intrigue géniale engage l’expédition sur une blonde parfaite et un héros au top du look des années 70', qui réussissent à imposer d'excellentes interprétations pendant que le style de superproduction découvre ses décors impressionnants. La découverte d'un univers sauvage permet l'arrivée du monstre aux effets vieillots, qui lance la traque avec une incroyable méthodologie des détails, alors que la magie opère en réveillant sa violence des sentiments. Les images magnifiques opèrent un changement de décors en déchaînant ses événements qui plongent dans la libération d'une sublime folie, pour livrer un merveilleux message intemporel, lors d'un dénouement délirant et chargé d'émotions, pour cette œuvre qui reste malgré son côté kitsch, le film culte de toute une génération.