Le problème avec ce film, c'est que drélium a déjà dit tout ce qu'il fallait en dire.
Le problème avec drélium, c'est que ça ne l'empêche aucunement de lui donner une note surréaliste...
Pour éviter de répéter toujours les mêmes choses, je vais m'attarder sur un point particulier qui donne au film un caractère un peu exceptionnel. Je ne vais pas grogner sur le massacre historique par exemple, je suis sûr que vous ferez très bien ça tout seul.
Tour d'abord, précisons que je suis un homme à l'âme tendre, j'ai un faible prononcé pour les scènes de cavalerie bannière au vent, les charges fraîches au petit matin, les sièges tendus, et les guerres entres croisés et sarrasins, je trouve ça absolument charmant a priori.
Le problème ici, enfin un des problèmes, mais le plus gros à mes yeux, c'est le héros, le dénommé Balian. Probablement un des pires personnages que j'ai pu voir.
Balian se cache sous l'apparence du héros parfait, il sait tout exactement dix minutes avant tout le monde et l'assène laconiquement tout en restant péremptoire, il est forgeron au XIIème siècle, mais il sait lire, il apprend le combat en deux minutes pour devenir le meilleur combattant des douze ou treize nations réunies autour de Jérusalem, il est expert en irrigation désertique, bien qu'il vienne d'un patelin où il pleut 345 jours par an, il est maître es fortifications avec une petite spécialité en pointage de baliste et avec ça il est chevaleresque, ténébreux et tout ce que vous voulez. A côté, le surhomme nietzschéen prend je ne sais pas pourquoi comme un faux air de Pierre Richard du pauvre...
Mais pourtant, lorsque le roi lui propose de le débarrasser de son pire ennemi, une brute sanguinaire, de lui refiler au passage la poule qu'il aime et qui se trouve en plus avoir le physique d'Eva Green, finir par lui offrir par la même occasion le trône, le tout pour maintenir la paix entre les peuples, éviter quelques massacres de milliers de civils et préserver la Jérusalem céleste, le type, le même qui vient de dire qu'il ferait n'importe quoi pour obéir au roi, et bien il dit non.
C'est là qu'on comprend en fait que ce n'est pas un super-héros mais juste un débile profond. Et on commence à se demander si son laconisme ne venait pas d'un retard mental prononcé, si ses réparties risibles lorsqu'il se fait agresser ne trouvent pas là leur origine, enfin, si la harangue grotesque qu'il sort à la fin ne vient pas aussi de là, avec en sus, le ridicule apporté par le discours des auteurs du films qui pensent avoir le droit de délivrer un message on ne sait toujours pas pourquoi...
Et là on regarde un peu mieux derrière la coupe de cheveux immonde et la pilosité répugnante et on se demande si ce regard bovin n'est pas celui d'Orlando Bloom par hasard, ce qui expliquerait bien des choses, et on comprend alors que le choix du moins charismatique des acteurs pour jouer un sur-sur-homme possédant en lui la fêlure de l'attardé mental n'était peut-être pas la meilleure idée de casting qui soit.
Avec ça, alors même que j'allais me réjouir de l'absence du mollusque depuis bientôt cinq ans de nos écrans, je viens de voir qu'il reprend le rôle de Legolas dans Bilbo... Legolas dans Bilbo, mais oui bien sûr, tout va bien, j'abandonne, j'hiberne.