4 pour la version Cinéma, 6 pour la Director's Cut
(((Critique écrite pour la version ciné, je mets en bas ce que je pense de l'autre version)))
Déjà, tout le monde parle anglais dans le film, même les "arabes" (ce qui rend d'autant plus débile la phrase "allez où on parle autre chose que l'italien"). C'est le cas de nombreux autres films me direz-vous ; en effet, mais ça n'excuse rien.
Ensuite, Orlando Bloom a le charisme d'une pucelle (son public-type, en somme ; son histoire d'amour à 2 balles avec le personnage d'Eva Green - qui n'a rien d'historique - a d'ailleurs sûrement été écrit pour ce public), n'est que peu crédible en Français, encore moins en forgeron (quels bras !), et absolument pas en chevalier (quel apprentissage rapide !).
Visuellement, Ridley Scott sombre dans les travers de la colorimétrie à la mode dont il est à l'origine. Les ralentis, beaucoup trop nombreux, sont laids.
A part ça, le film réussit plutôt son pari du côté du spectaculaire, avec milliers de figurants se battant comme des brutes (sauf Orlando, qui lui réfléchit en plus) dans des décors numériquement reconstitués.
Et surtout, la morale est sauve : les gentils chevaliers tiennent des discours plein d'intelligence, de compréhension et de hauteur d'âme avant de se mettre des coups d'épée dans la tronche, et le côté politico-religieux historique est plutôt bien rendu.
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Après vision de la Director's Cut, chaudement recommandée un peu partout, en effet on comprend mieux les intentions et psychologies des personnages dans cette version.
Du coup on s'attache un peu plus au personnage d'Orlando Bloom, et il apparait moins comme un noob surpuissant jeté au milieu de tout ce bordel.
Le personnage d'Eva Green est aussi plus creusé, c'est pas la folie mais ça permet de mettre un peu plus d'émotions dans ce monde de brutes (évidemment, ça passe par un personnage féminin...)
Et pourtant cette version est aussi plus violente, avec pas mal de décapitations et plus de combats.
Mais le sentiment qui domine, c'est vraiment de voir un film plus cohérent, plus profond.
J'ai même un peu révisé mon jugement sur l'esthétique du film, pouvant mieux apprécier le travail de la lumière notamment (par contre les ralentis sont toujours aussi moches).
Cette version comporte quand-même toujours pas mal de défauts historiques (mais je suis pas sûr qu'il y ait mieux à ce niveau comme film sur cette période) et ne donne pas non plus du charisme à Orlando Bloom. Pas de miracle, donc, mais le Director's Cut donne une âme au film.