La taille compte !

Je n'avais pas revu "Kingdom of Heaven" depuis 2006. J'ai décidé de m'y replonger, et de cette fois privilégier la version longue, qui a une réputation très flatteuse (Ridley Scott lui-même regrette la version cinéma !).

D'après mes (lointains) souvenirs, ce director's cut ne change pas la trame générale de la version cinéma. Mais il dure tout de même presque 50 minutes de plus ! L'occasion de développer des sous-intrigues & personnages, et d'apporter beaucoup de profondeur à ce film ambitieux.

Car "Kingdom of Heaven" n'est pas seulement un film de sword & sandals, comme il en sortait des paquets à l'époque, suite au succès de "Gladiator" et de la trilogie "Lord of the Rings". A travers cette histoire de conflits autour des Jérusalem, Ridely Scott aborde la thématique des tensions politiques et sociales dans la région (sujet tristement d'actualité), les croyances, la religion & l'extrémisme, ou les valeurs morales de la chevalerie.

Un version longue méritée, donc. D'autant que les qualités de la version cinéma sont toujours là. Une distribution charismatique, de jolies images, et des scènes de bataille percutantes qui en jettent (par ailleurs bien plus sanglantes dans ce director's cut !). Je noterai juste que certains plans très numérisés de "Jérusalem" n'ont pas bien vieilli (tournage en Espagne et au Maroc).

En revanche, ces 50 minutes ne permettent pas de compenser un défaut présent initialement : des méchants monodimensionnels et stupides. D'autant que Brendan Gleeson et Marton Csokas en font des tonnes en fous de guerre extrémistes.