Je ne joue plus vraiment à la console et pourtant je me lobotomisais pas mal étant plus jeune. Et comme pas mal d’européens j’ai découvert les RPG avec Final Fantasy VII. Quelle claque !!! Un nouveau monde s’ouvrait devant mes yeux émerveillés, un monde où le but des jeux vidéos n’étaient plus uniquement de tester nos réflexes en sautant de cases en cases, un monde où un jeu pouvait être beau, long, intelligent, fun, effrayant ou triste. Dès que j’entends la moindre musique ou un simple bruitage du jeu, je replonge instantanément dans ce sentiment chaleureux décuplé par la nostalgie. Ce jeu a fonctionné chez moi comme une drogue provoquant un déferlement d’émotions tellement riches et intenses que j’ai ensuite cherché toute ma vie à retrouver cette sensation perdue. Les Final Fantasy se sont enchainés, certains étaient bons mais la première dose était perdue à jamais.
Je n’ai pas la PS4 mais je regarde les news à propos des FF comme un alcoolique repenti regarde sa bouteille de parfum, avec envie et tristesse à la fois. Et puis ce FF XV est surement le jeu plus attendu de tous les temps avec une production interminable étendue sur une dizaine d’années. Square Enix a donc décidé d’y aller franchement et de créer un univers avec des animes et donc un film, un préquel au jeu : Kingsglaive.
L’animation est bluffante et certains personnages ont l’air plus réel que jamais (mon Dieu Crowe !). Les personnages sont plutôt sympathiques, le héros Nyx en tête, même si leur histoire n’est que survolée. L’ambiance assume à fond le côté fantasy en le dépoussiérant avec une touche moderno-punk. La réalisation stylée est parfois brouillonne mais la cinématique est belle et le film honnête (les fondus noirs font quand même un peu cheap).
Kingsglaive souffre de son rôle de prequel (et de longue bande annonce au jeu) qui limite ses perspectives mais son but est accompli, il donne envie de poursuivre l’aventure.
Si vous acceptez le film comme ce qu’il prétend être alors il vous plaira.