Ça commence fort. Scène d’intro baston sur Money for Nothing en plan séquence avec les lettres du générique nés des explosions. Et après, ça ne s’arrête plus.
D’abord on a un vilain déjanté qu’on prend plaisir à trouver pas crédible. Prendre Samuel Lee Jackson, le faire zozoter, l’affubler d’un jogging et d’une casquette, lui faire camper un mégalo bienveillant voulant remédier à la crise écologique et faire en sorte qu’on y croie, franchement chapeau.
Et pis, on a des passages tellement wtf qu’on se demande comment on arrive à rester dans l’univers. Entre Big Mac sous cloche servi avec un Château Lafite Rothschild, découpage parfaitement symétrique d’un agent en service ou explosions de crânes à la chaîne façon feux d’artifices (toujours sur un classique, c’est pour Sir Edward Elgar cette fois) y’a du niveau.
Mais, indubitablement, la sauce prend. Faut dire que les sacrées scènes d’action sont d’une fluidité bluffante, les répliques cultes pleuvent (j’entends la voix de Harry prononcer son « Manners maketh man » chaque fois que je pousse la porte d’un pub) et le scénario, sans trop sortir des sentiers battus, nous réserve quelques surprises
(envoyer une balle dans la tête de l’archétype de l’agent secret increvable, et ce d’une manière aussi crue, fallait le faire)
.
Et puis franchement, qui aurait pu imaginer qu’un jour une tuerie de masse dans une église sur fond de Freebird serait à ce point jouissive ?
Certes ce n’est pas toujours très subtil mais tout ce joyeux bordel, écrit et réalisé par le même bonhomme, réuni tout ce qu’on demande d’un film d’action.
Pépite.
9/10