Etre en couple est un combat de tous les instants. Il faut savoir subir les bouffées de chaleurs érotiques de sa compagne. Et bien entendu, ça marche dans les deux sens. Dans tous les sens du terme évidemment. Mes yeux mouillés récemment par la vision d'une Gwyneth Paltrow descendant d'un bus de Wes Anderson sont sans doute aussi difficiles à supporter que... comment dire... les yeux tout aussi humides de ma blonde devant les gesticulations, grimaces et autres simagrées d'un Downey Jr allant sur ce film là, jusqu'à l'horripilant. Je précise que je peux apprécier le travail du monsieur par ailleurs mais quand il lui vient la possibilité de ne pas être tenu en laisse par un vrai metteur en scène, il court comme un chien fou, plonge dans l'eau et vient se secouer le poil puant sous votre nez. Infect.

M'enfin, il n'est pas le seul ici à jouer en roue (chute) libre. La petite Monagham que je ne connaissais pas ne me donne pas réellement envie de suivre sa filmographie, à force de contortionner ses traits, d'agiter les bras. C'est à celui qui fera le plus de vent. Un concours en somme. Je ne sais vraiment pas qui est le gagnant. Pas moi en tout cas.

Autre reproche à faire au film : des dialogues insipides, mal fagottés, écrits à la truelle.
Kilmer: Look up idiot in the dictionary. You know what you'll find?
Downey: A picture of me?
Kilmer: No! The definition of idiot. Which you fucking are!
Wouaf wouaf. A se pisser d'ennui.
Plus encore, le scénario manque sérieusement de lisibilité. Ses torsions approximatives, peu éclairées par les dialogues mitraillés et le rythme sans temps mort, ni respiration finissent de fatiguer l'intérêt. Les outrances du récit rappellent les plus mauvais James Bond version Brosnan. Downey, accroché au bras d'une macchabée dans un cercueil lui même accroché au parapet d'un pont, dégomme tout ce qui bouge sans problème.

Pour finir Shane Black s'amuse tout seul avec son scénario bédé et fait dérailler le film au sens propre comme au figuré. Même pas drôle. Ou du moins je suis resté complètement imperméable à cet humour là. On sent trop bien qu'il lorgne sur les Rush Hour et autres Arme fatale mais ses buddies sont en panne de munitions et de cadres pour donner une note juste.

Quelques scènes pourtant sont drôles et sauvent un film qui sent finalement l'amateurisme. Encore un effort sur la mise en scène, un peu de maitrise sur les filtres et Black pourrait éventuellement faire un bon film. Sait-on jamais.
Alligator
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le 23 févr. 2013

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Alligator

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