New york et ses bas fonds voici les lieux dans lequel Klute va nous emmener au travers de son enquête sur la disparition d'un homme. Le film est noire, si son thème tourne autour de cette enquête c'est surtout sur la callgirl que s'axe Klute. Il ne faut pas se cacher que c'est un peu long parfois, surtout que l'intrigue principale est rapidement comprise par le spectateur donc il n'y a plus vraiment d’intérêt à sa résolution. Ce qui intéresse surtout c'est la relation entre les personnages et particulièrement de cette actrice devenue callgirl. En quête d'un rôle la jeune femme enchaine les castings. Lors de l'un d'eux Alan J. Pakula n’hésite pas à dépeindre toute la cruauté de ce monde, les filles sont étalées comme de vulgaires marchandises. Les gens chargés du casting les passent en revu les unes après les autres sans aucun ménagement, ils parlent ouvertement des défauts de ces filles comme ci celles ci n'existaient pas. Puis ils passent à une autre ligne de jeunes femmes, le choix et les prétendantes ne manquent pas. Plus Klute progresse plus l’ambiance est noire, mais il n'y a pas que l'ambiance qui est noire car l'image elle aussi est sombre, elle l'est tellement parfois qu'il est difficile de distinguer les acteurs c'est tout de même problématique d'avoir cette image hyper sombre, on est parfois pas loin de l'écran noir. Si le film est un polar il est aussi un film sur le désenchantement d'un endroit qui fabrique autant qu'il défait les carrières. Le final laisse tout de même entrevoir un tout autre destin pour les personnages qui laissent tout dans cette ville pour passer à autre chose.