Donc, et Kong ?
Olalalalalalalala. Bon bah voilà j'ai vu l'nouveau Kong. C'était pas bien. En gros le métrage ne sert à rien, s'esthétise à outrance pour rien, développe un bestiaire qui n'a ni pertinence, ni...
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le 8 juil. 2017
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À bien des égards, Skull Island avait toutes les cartes en mains pour faire de son héros, un des monstres matriciels du cinéma, le nouvel empereur d’Hollywood. Poussé par la volonté du studio d’hybrider cet emblème du cinéma fantastique avec Godzilla, le projet avait donné durant sa promotion de nombreux gages tant de sa volonté de respecter le mythe que de lui accoler l’imagerie bienvenue du Vietnam en général, et d’Apocalypse Now en particulier. De ces nobles intentions, il reste bien deux ou trois éclats dans le film de Jordan Vogt-Roberts, mais à la manière du funeste Suicide Squad, le gouffre entre l’œuvre qu’on nous a vendu et le produit projeté en salles est abyssal. On appréciera quand même la petite poignée de plans iconiques que recèle le film qui tentent régulièrement de nous faire croire au magnétisme quasi-divin exercé par Kong sur la nature environnante...
Le résultat est donc un bordel sans nom, réalisé au montage à coups de moneyshots et de punchlines par son jeune cinéaste venu du circuit indépendant (et donc malléable à loisir) qui a revu tous les classiques se déroulant pendant la guerre du Vietnam (Apocalypse Now, Platoon et Voyage au bout de l’enfer l’espace d’un plan-séquence dans un bar à putes de Saigon) et Jurassic World (avec une sorte de buffle géant faisant office de tricératops). L’ennui, c’est que les plus glorieuses de ses références se résument à des emprunts visuels qui, s’ils donnent aux images une facture old school appréciable et envoient quelques décharges d’adrénaline cinéphiliques (le ballet iconique proche de l’hystérie des hélicoptères en vol), ne dépassent jamais le stade de la citation, alourdissant une narration déjà pas aidée par un rythme incohérent...
Portée par un casting de rêve mais totalement ridicule et transparent, composé notamment de Tom Hiddleston, Samuel L. Jackson, Brie Larson et John Goodman, cette nouvelle adaptation du mythe de King Kong n’a donc pas pour prétention de réinventer l’eau chaude. En à peine moins de deux heure, le récit se paie ponctuellement le luxe d’offrir une belle image, voire un ricanement, pour qui n’en demande pas trop niveau blagounette. Sorte de toucher rectal effectué avec un indéniable doigté, le film est aussi détestable pour le cinéphile averti et fan des précédentes versions, que doucement supportable pour qui cherche à se rayer la rétine en se limant l’œsophage au pop-corn., c'est au choix !!!
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Ma collection !!!, Les films les plus attendus de 2017 et Vus et Revus en 2019 !!!
Créée
le 24 mars 2017
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