Koyaanisqatsi. Rien que le nom donne déjà la couleur. Est-ce qu'on peut vraiment parler de film ? Le film n'a pas de trame, pas de personnages. Pourtant il a bel et bien un propos, et pour peu qu'on entre dans le délire, l'expérience est totale.
Le film propose une succession de scènes nous montrant la nature, puis la société dans laquelle on vit, tout ceci sur l'envoûtante musique de Phillip Glass. Le film est purement sensoriel et propose un véritable point de vue sur notre mode de vie et notre impact sur la nature. Avec Koyaanisqatsi, on a la quintessence du cinéma. Comment raconter une histoire avec seulement des images et de la musique. Le "Show, don't tell" à l'état pur. Evidemment, sa forme pourra en rebuter quelques personnes. On accroche ou on accroche pas. Mais si on est réceptif, on vit alors l'une des expériences cinématographiques les plus folles jamais réalisées.