Ce film laissera particulièrement une sensation spécifique à chacun. Néanmoins on ne peut mettre sur le côté la perspective de l'humanité.
Je ne peux m'empêcher d'avoir une boule au ventre pendant l'intégralité de mon visionnage. Cette boule évolue au rythme du film. Tantôt inspirée, voire fascinée, tantôt répugnée, voire angoissée.
Ce film passe en relief le décors préservé des parcs naturels, tout en nous emportant dans un mouvement perpétuel des nuages, qui n'est que de l'eau - par un montage des plus astucieux. Ces mouvements ne deviennent qu'organisme répondant à une causalité, causalité qui, plus est mise en relation, nous montre en réalité un cycle.
Tout ceci d'une incroyable finesse par l'eau, évidemment. Migration en douceur vers nos mouvements organiques, les humains, se déplaçant, répondent parfaitement aux nuages grappillant les rocs. Ces mouvements nous montrent notre cycle, humains, faibles poussières dans cette algèbre naturelle. Nous nous déplaçons par des moyens qui donnent l'impression d'avoir toujours existés. Tout comme les nuages, nos moyens de transport sont mis en parallèle avec l'humain. Véritable machine. Nous sommes tous coincés dans ce cycle que nous nous infligeons.
La nature permet sa gestion, mais l'humain veut ressembler à la nature, créer sa nature. Alors il essaie de la créer. Il y croit. Il se ment. Mais il continue de s'enfoncer dans sa propre machination. Nous procréons, créons, détruisons, vivons, mourons, et ce, sans nous arrêter, comme un cycle que l'on voudrait se confectionner.
Et c'est ainsi que par notre départ spatiale, au début du film, sans réussite ni échec mais pour autant notre départ. À la fin du film, nous nous détruisons, car notre cycle était biaisé.