Kraven le Chasseur
Ainsi se termine du moins pour l’instant le S.S.U. dans l’indifférence la plus totale. Certains vont pleurer cet univers parti trop précipitamment, d’autres en revanche vont s’en réjouir. Remémorons-nous son existence qui a eu au moins le mérite et l’audace d’exister. Il nous a quand même offert une trilogie Venom ce qui est plus que ce qu’a eu le Spider-Man d’Andrew Garfield! Ça fait indéniablement réfléchir comme comparaison n’est-il pas? Bref, il est temps de s’attarder à cette conclusion temporaire voir définitive du S.S.U. et j’ai nommé ‘’Kraven le Chasseur’’.
Je ne fais normalement pas ça dans mes critiques, mais un petit point comics s’impose en mon sens ici. Serguei Kravinov, alias Kraven le chasseur est à la base un homme qui a passé maître dans l’art de la chasse et qui grâce à une potion d’origine africaine, il possède des capacités surhumaines rivalisant avec ceux de Spider-Man. Il devient l’un des Némésis de l’Homme araignée suite à l’appel d’aide que son frère Dmitri Smerdiakov, alias le Caméléon lui fait. Depuis lors, il est obsédé à l’idée de faire de Spider-Man son ultime trophée de chasse.
Alors qu’il chassait avec son père (Russell Crowe) dont il déteste, Serguei Kravinov (Aaron Taylor-Johnson) est gravement blessé par un lion légendaire. Il va s’en sortir in extremis grâce au sang de ce dernier et d’une mystérieuse potion. Des années plus tard, désormais doté de capacités surhumaines et d’une maîtrise parfaite de l’art de la chasse, il décide de se venger de son père. Sa quête vengeresse va l’amener à se confronter à une menace de taille en la personne d’Aleksei Sytsevich (Alessandro Nivola) dit le Rhino.
Bon on ne vas pas tourner autour du pot et dire les choses comme elles sont. Ce énième chapitre et possiblement dernier de ce S.S.U. est sans l’ombre d’un doute oubliable au possible. Ce n’est certes pas aussi mal foutu que ‘’Madame Web’’, mais ce n’est pas tellement mieux. Les seules qualités notables de cette œuvre sont Aaron Taylor-Johnson en Kraven et les séquences d’actions bourrées de gore (Mentions honorable à Fred Hechinger en Caméléon.). Pour ce qui est du reste, il n’y a rien à sauver. Pourtant, le film se paye le luxe d’avoir quatre super-vilains de Spider-Man et d’en ‘’teaser’’ un cinquième.
Malgré cette ambition d’élargir la galerie de méchants de Spider-Man sur grand-écran, rien n’est fait pour rendre l’ensemble un tant soi peu intéressant à suivre. Kraven est dépeint ici comme un anti-héros ce qui certes fait sens avec le récit proposé, mais qui ne cadre pas avec le personnage en lui-même. Contrairement à Venom qui a bien évolué dans les comics à travers les années, Kraven n’a jamais eu une phase anti-héros et en vrai sa personnalité s’y prête plutôt mal.
Ah et son opposition avec le Rhino n’a rien de bien mémorable ici. Alessandro Nivola incarne un Rhino mafieux sans charisme et plat au possible. Par contre son apparence n’est pas si mal au vue des circonstances. Je ne vais même pas parler l’autre antagoniste joué par Russel Crowe, car il n’y a rien à dire à son sujet.
En conclusion, ‘’Kraven le Chasseur’’ est une déception qui, à ce stade ne devrait surprendre personne. C’est plaisant d’avoir une œuvre super-héroïque classé R, mais faut-il être capable d’offrir plus que juste du gore et du sang. Et ça le réalisateur de ce long-métrage J. C. Chandor ne l’a visiblement pas compris. Au final, on se retrouve donc avec une œuvre qui divertie par ces moments d’actions et ennui terriblement par ces moments d’expositions. Bref, le moindre qu’on puisse dire c’est que le S.S.U. s’arrête sur une note en demi-teinte. Pour finir sur une note positive, sachez que Sony a tiré la plogue de son univers partagé avant qu’un film ‘’El Muerto’’ voie le jour…
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