Laika est un studio qui monte, « Coraline », « L’étrange pouvoir de Norman » et « Les Boxtrolls » étaient déjà de franches réussites, qui m’ont vraiment convaincu. « Kubo et l’Armure magique » utilise une fois de plus la technique de l’animation en volume, et d’une manière tout à fait prodigieuse. N’oublions pas que c’est une technique les plus compliqués dans cet art, un travail de titan. Le contexte du film est une fantasy se plaçant dans un folklore japonais, une merveille pour les yeux.
Kubo est un enfant borgne qui use d’un étrange pouvoir, celui d’animer des origamis. En désobéissant à sa mère, il trahira sa présence aux yeux de sa famille maléfique, qui se jettera à sa poursuite. Bon, je ne rentre pas dans les détails, sinon ce serait trop long… En résumé, c’est une aventure initiatique, comme il en existe bien d’autres, avec un schéma établi qui a déjà maintes fois porté ces fruits, mais ô combien efficace.
La musique est un des atouts du film, elle est réussie, et surtout remarquable, sans pour autant nous sortir de l’immersion. Les personnages sont un peu décevants, je trouve que leurs identités visuelles ne sont pas abouties, surtout en ce qui concerne le personnage principal, Kubo, qui n’est pas suffisamment attachant. Le film souffre aussi de quelques problèmes de rythme, mineur, notamment dans cet équilibre difficile à trouver entre l’action et la description du contexte scénaristique dans les dialogues.
D’une manière générale, j’ai beaucoup apprécié ce film, pour sa poésie, son univers enchanteur, son action, et son histoire magique. J’aime de plus en plus le travail du studio Laika, et j’espère qu’il rivalisera auprès des géants du secteur et trouvera sa place auprés du public au plus vite.
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