Avec mon ami Léo, nous sommes devenus des fans d'A24, société de production et de diffusion américaine à qui l'ont doit, entre autres : Enemy de Denis Villeneuve, Under the Skin de Jonathan Glazer, The Rover de David Michôd, Ex Machina de Alex Garland, Room de Lenny Abrahamson, The Lobster de Yórgos Lánthimos, Swiss Army Man de Dan Kwan et Daniel Scheinert, American Honey de Andrea Arnold, Moonlight de Barry Jenkins, 20th Century Women de Mike Mills, A Ghost Story de David Lowery, Good Time de Josh et Benny Safdie, The Florida Project de Sean Baker, Lady Bird de Greta Gerwig, The Disaster Artist de James Franco, How to Talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell, 90's de Jonah Hill, Under the Silver Lake de David Robert Mitchell, Gloria Bell de Sebastián Lelio, High Life de Claire Denis, Midsommar de Ari Aster, The Lighthouse de Robert Eggers etc... (Je vous ai parlé sur le blog de presque tous les films que j'ai cité. Vous pouvez en retrouver les critiques à l'aide de la barre de recherche ou en cliquant directement sur les liens).
L'Adieu m'a bouleversée. Pourquoi? Sûrement parce que c'est un film sur la famille, sujet cher à mon coeur.
Il n'y a pas seulement ce facteur cependant qui m'a séduite et émue. Non, c'est le tout. C'est cette manière de mettre en valeur certains détails comme les gestes et les regards ainsi que les rituels qui sont propres à tous les clans, les groupes d'individus qui sont liés par le sang ou par leur histoire en commun.
Ici, il s'agit d'une réunion, celle d'une famille donc, dont les enfants ne vivent plus au même endroit. Il s'agit aussi d'un retour à un pays (quitté) et à une culture, la culture chinoise, et de toutes les traditions qu'elle implique.
C'est par le regard de Billi, jeune femme née en Chine ayant grandi aux Etats-Unis, que nous entrons dans ce cercle, dans cette culture.
Awkwafina, qui interprète tout en délicatesse ce rôle principal, nous emmène avec elle et nous guide. Par son visage dont la mère lui reproche d'être révélateur de ses états d'âme, nous vivons ses craintes, doutes et joies aussi.
Cette protagoniste, en résistance constante et en désaccord avec le reste de sa famille, est porteuse de toute l'émotion ressentie. C'est en s'identifiant à ce qu'elle est en train de vivre qu'on appréhende les situations à venir.
Personnellement, je me suis totalement projetée et c'est pour cette raison que j'ai été si profondément touchée. Durant toute la durée du film j'ai retenu au maximum mes larmes et au moment où les lumières se sont rallumées, elles ont coulées malgré moi.
C'était beau, intelligent, bien écrit. J'en suis encore chamboulée...