Le cavalier djihadiste
Premier jour du printemps 2015, massif du Canigou: Alex arrive chez sa grand-mère Murielle, propriétaire d’un manège, après avoir subitement arrêté ses études de médecine et rencontré Lila, une jeune infirmière en maison de retraite. Orphelin depuis la mort de sa mère, le jeune homme cherche à se rendre au Canada mais n’a pas d’argent. Froid avec Murielle, cette dernière découvre que son petit-fils s’est converti à l’Islam et prévoit de se rendre en Syrie sous l’égide de Bilal. Comment convaincre son propre sang de ne pas franchir la ligne rouge? Tel était le pitch de cette apparente dénonciation du mal-fondé d’une telle croyance. Le traitement me laisse de marbre.
Le jeu photographique est remarquable : du premier plan nous soumettant une éclipse aux champs, en passant par les regards inexpressifs des protagonistes rendant juste compte de leurs motivations. Et Catherine Deneuve est magnifique
Mais par contre, le procès attendu sur ce mal-être manque cruellement: illustration avec cette espèce de compassion suscitée par cet ex-djihadiste dont l’issue finale me retourne; illustration surtout avec le dernier geste de Muriel qui après avoir fait tout juste sitôt le pot aux roses découvert va par son ultime acte totalement discréditer son combat et ainsi offrir une nouvelle chance à un coupable ne la méritant pas. Et en plus, il manque un complément sur la mère d’Alex
A vous de voir mais surtout pas si vous avez été indirectement témoin d’actes terroristes, tels qu’ils soient. Vous ne pourrez je pense pas supporter ce final...