A Ankara en 1944, Diello, valet de chambre de l'ambassadeur d'Angleterre, livre aux allemands sous le nom de code Cicéron des renseignements ultra-secrets. Il bénéficie de la complicité de la comtesse Staviska qui le roule en partant avec le butin.
Escroquerie, espionnage, suspense et fantaisie. C'est un peu comme si Hitchcock rencontrait Lubitsch ! Même dans un film de genre codifié, Mankiewicz reprend ses thèmes de prédilection, notamment la vanité de toute entreprise humaine, pouvoir et servilité, argent et duperie, amour et duplicité, et utilise l'ironie comme carburant. C'est brillant et dérisoire jusqu'à la conclusion où tout les protagonistes se retrouvent bernés (on reverra cela plus tard dans Le reptile). James Mason est parfait dans l'incarnation de la servilité et Danielle Darrieux n'en est pas moins excellente. A noter que c'est un fidèle d'Hitchcock, Bernard Herrmann, qui se charge de la musique avec une utilisation des cordes qui est sa marque de fabrique.

Cinephile-doux
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mon top Mankiewicz

Créée

le 18 déc. 2016

Critique lue 331 fois

2 j'aime

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 331 fois

2

D'autres avis sur L'Affaire Cicéron

L'Affaire Cicéron
Electron
10

Five fingers : Mason - Darrieux - Mankiewicz - Herrmann - Ankara main gagnante

Comme l’analyse Jean Douchet dans le passionnant supplément DVD de ce grand classique par excellence du cinéma hollywoodien, ce film commence comme une comédie digne de Lubitsch pour enchaîner comme...

le 21 oct. 2012

32 j'aime

15

L'Affaire Cicéron
drélium
8

Turkish cancan

Ah, c'est du velouté, pas du genre claque voyante. Ça se suit gentiment à vrai dire, avec un plaisir retenu plaisamment guindé. Pas d'action ni d'extravagance, dialogues non stop, la mise en scène...

le 28 déc. 2013

26 j'aime

4

L'Affaire Cicéron
raisin_ver
9

Cicéron, c'est carré.

Le film d'espionnage est un genre cinématographique délicat qui nécessite une maîtrise parfaite à tous les niveaux sous peine d'être humilié, mis à terre et incapable de se relever. Un exercice...

le 22 juin 2012

22 j'aime

5

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

72 j'aime

13