A Ankara en 1944, Diello, valet de chambre de l'ambassadeur d'Angleterre, livre aux allemands sous le nom de code Cicéron des renseignements ultra-secrets. Il bénéficie de la complicité de la comtesse Staviska qui le roule en partant avec le butin.
Escroquerie, espionnage, suspense et fantaisie. C'est un peu comme si Hitchcock rencontrait Lubitsch ! Même dans un film de genre codifié, Mankiewicz reprend ses thèmes de prédilection, notamment la vanité de toute entreprise humaine, pouvoir et servilité, argent et duperie, amour et duplicité, et utilise l'ironie comme carburant. C'est brillant et dérisoire jusqu'à la conclusion où tout les protagonistes se retrouvent bernés (on reverra cela plus tard dans Le reptile). James Mason est parfait dans l'incarnation de la servilité et Danielle Darrieux n'en est pas moins excellente. A noter que c'est un fidèle d'Hitchcock, Bernard Herrmann, qui se charge de la musique avec une utilisation des cordes qui est sa marque de fabrique.