Les Lois de la redondance

Cinquième opus de la série (et non, ils ne se sont pas encore arrêtés), « L’Âge de glace : les lois de l’univers » sent terriblement le réchauffé. Sur le scénario, on a encore droit à un cataclysme, une fuite en avant, et un pseudo cas de conscience avec Manny qui n’arrive pas à couper le cordon avec sa fille. Bref, pas du grand art de ce côté-là. L’animation n’a jamais été aussi belle, c’est la qualité de l’œuvre (sans doute la seule). Tout le reste est plutôt facile, l’humour fonctionne, mais ne brille pas, l’univers et les décors manquent d’originalité, le contexte de météorite proférant des pouvoirs magiques de jeunesse éternelle, et défiant les lois de la logique gravitationnelle, pousse le bouchon un peu loin. Et je ne parle même pas de la fin, complètement tiré par les cheveux. Scrat, l’écureuil obsédé par son gland, et qui fait tout le piquant de la série, se révèle un peu redondant dans ses gags, il fallait s’y attendre au bout de cinq épisodes. La ribambelle de personnages pèse lourdement sur l’harmonie du film, qui n’a pas le temps de se consacrer à chacun d’eux. À trop vouloir offrir une scène à chaque personnage, aucun d’eux ne se démarque vraiment, tant et si bien qu’on s’ennuie.

Il faudrait que ça s’arrête parce que ça devient lourd. Toutefois, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’un mauvais film. Il se regarde sans pression. Son problème est qu’il se confond aux autres. Premier épisode exclu, il m’est impossible de distinguer les épisodes numérotés entre eux, tant ils se ressemblent tous, dans le fond comme dans la forme.

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