L'Agence, c'est une bonne idée sur le papier (basée sur le destin, le libre arbitre), des acteurs dont on connait la renommée (Matt Damon et Emily Blunt en tête), et un jeune réalisateur ayant un bon CV derrière lui (notamment en tant que scénariste).
Bien que tous les éléments soient réunis pour nous faire un bon petit produit Hollywoodien comme on les aime, on termine le film avec une seule phrase en tête : "Putain, je me suis fait avoir sur la marchandise".
Car l'Agence n'est rien d'autre qu'une longue bande annonce d'1h30 présentant un thème alléchant qui ne sera jamais développé, poussé, recherché. Tout reste en surface, tout parait plat, à l'image des deux acteurs principaux qui ne se sont clairement pas investis à 100% (L'Agence ne serait-elle qu'une petite remise en forme financière ?)
Mais ce qui gène le plus dans ce long métrage, c'est le choix indécis du réalisateur : science-fiction ou romance ? George Nolfi essaie tant bien que mal de zigzaguer entre les deux genres, même si la romance prend le dessus dans la dernière partie du film.
En somme, l'Agence vend du rêve, promeut un dépaysement, mais nous, spectateurs, nous n'y voyons ni le goût ni la couleur. Lorsque le générique intervient, on se sent à la fois frustré et conscient du potentiel de ce film.
Malgré quelques bonnes trouvailles et quelques étincelles visuelles (les courses poursuites dans New-York), l'ensemble apparait donc trop creux pour être totalement convaincant et séduisant.
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