Notes :
Un visage avec une larme pour finir.
La douleur d’une mère, travelling arrière. Son espoir, travelling avant. Son cœur d’inquiétude, palpitant d’avant en arrière.
Boucle du temps qui passe, temps nécessaire pour se faire de l’adversité de départ des habitants (prise de fonction et remplacement d'un médecin par un autre) un quotidien (presque ennuyeux), du monde ennemi un monde ami mais sans amour.
1953. Grémillon continue de photographier le monde qui change, la femme au foyer, heureuse mais qui s’ennuie (« Remorques »), en sort pour travailler et le fait passionnément, (« Le ciel est à vous »). La saisie n’est pas parfaite (par rapport à un Ozu ou à un Godard qui saisissent les mouvements d’une société) parce que sans doute il s’intéresse plus aux sentiments qu'aux conditions dans lesquels ils s'expriment.
Remarquable :
L’institutrice laïque qui sort de l'église lorsqu'elle se sent mourir... et qui nous fait sentir le silence des derniers instants, et cette vie solitaire qui s'y condense, digne et dans le travail accompli, presque sans angoisse. La beauté des femmes du cimetière qui accourrent lorsqu’elle tombe.
Elle est en train de mourir, sans doute, peut-être ?, pendant que nous sommes maintenant avec la docteur (Micheline Presle) qui flirte avec l’ingénieur et que sans doute déjà, on la cherche en vain.
Scène qui prend sa valeur de la précédente, ne la fait pas oublier et vient se superposer à la mort en suspens; (Faisons un instant la fine bouche : cette scène entre l’ingénieur et la médecin n’est pas suffisamment tendue à mon goût, ne tenant pas assez compte de ce sur quoi elle palpite. À revoir de toute façon.)