1er film de Fassbinder vu dans une projection après un cours sur le cinéma des 1960's. Comme avec les chevaux de feu vu la semaine dernière (dont j'ai omis de faire la critique parce que je commence à avoir beaucoup de travail) j'ai souffert d'un terrible mal de crane durant le visionnage.
J'ai mis du temps à m'adapter à l'aspect nouvelle vague française en général et surtout côté Goddard mais maintenant j'arrive à y trouver un certains plaisir.
Je n'ai pas vu d'autre films de Fassbinder mais je crois qu'ils sont biens différent et bien plus maîtrisé cependant ici on ressent un mélange de liberté et d'amateurisme qui rend joyeux. La mise en scène est hyper statique ce qui rend l'introduction assez longue et théâtrale avec un syndicat mystérieux, un être gracieux qu'on contemple fixement pendant 2 minutes, une petite pièce unique et un pan de mur blanc surutilisé.
Mais après ça, le film nous fait ressentir un sentiment de liberté et de lâcher prise en misant quasiment tout sur le look de gangster d'un de ses personnages, en se permettant des scènes de morts assez ridicule et en s'autorisant parfois de façon, il faut le dire, assez brillante des travellings musicaux en longs plan séquence totalement gratuit (le premier dans une suite de rue sombre qu'on distingue au prix d'une image grouillante de bruit (dans le sens le grain qu'on obtient en augmentant beaucoup les ISO captés par la caméra) ou le meilleur dans un centre commercial.
Le film apparaît comme une digression totale qui semble n'avoir duré qu'une heure tant le fond est inexistant et cela se termine sur une insulte, un "pute" à moitié coupé par le montage qui referme une histoire de gangsters à l'aspect étrange (dans leur côté sans charme en dehors de l'homme au chapeau).