L'amour louf
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Pur film de son temps que "L'Amour ouf" puisqu'il n'a de cesse que de convoquer la nostalgie d'une époque, ici celles des années 80/90. Années fétichisées au point de signaler absolument tous les produits de consommation qui en sont représentatifs (musique, baskets, walkman...).
Pur film du capitalisme aussi puisque c'est bien la société de consommation qui réactive tous ces produits par le biais de la dite nostalgie.
Le film finit donc par être à l'image de ce qu'il fétichise : une produite de consommation vite regardé, vite oublié.
Vite regardé car malgré ces 2h45, tout va très vite, le rythme ne faiblit jamais (ce qui n'est pas une qualité ici), chaque scène est accompagnée par une musique, une chanson, à tel point qu'on pourrait se croire plus devant un clip musical que devant un film. Ajoutez à cela, les crises de colère de Clotaire, les pleures (et la morve d'Adèle Exarchopoulos, seule contribution de l'actrice dans tous ces films j'ai l'impression) et on frôle l'indigestion. Sans compter les innombrables effets de caméra totalement inutiles que Lellouche fout à chaque scène. A croire que le réalisateur, peu sûr de son talent, s'est senti obligé d'y aller à la surenchère pour mieux tenter d'impressionner.
Vite oublié parce que Gilles Lellouche, piégé par l'ambition de celui qui veut trop en faire, à force de vouloir tout filmer ne filme rien. A la fois film sur les premiers amours, film de gangster, de braquage, film social, on passe par tous les lieux communs de chaque genre, par toutes les références pour au final ne pas raconter grand chose.
Car dans l'Amour ouf, rien n'est jamais vraiment abordé. Puisque dans ce fourre-tout cinématographique, chaque thème (l'amour, l'aspect social de la lutte des classes, la violence etc) ne cesse de laisser sa place à un autre, tout en est alors réduit à de la simple figuration, telle des images d'Epinal que le spectateur verrait défiler à la suite.
Enfin, ce qui importe ici, en tant que bon produit de consommation, ce n'est pas tant de raconter mais de disposer ici et là, des séquences best of du cinéma de genre pour mieux satisfaire la gloutonnerie du spectateur.
Un clip plus qu'un film.
Créée
le 28 oct. 2024
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