L'amour louf
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De quelle substance était donc fait l'ouvrage originel pour qu'à huit mains le produit extrait en soit si maigre. Si maigre et pourtant exempt de toute légèreté. On dessine à la truelle, on progresse en char. On s'accorde à tous les codes du jour. Un film dans l'air du mauvais temps. A commencer par la réalisation clichetoneuse. Le commun aujourd'hui pour tous ceux qui se lancent dans la réalisation. Il faut faire démonstration de forme, ce qui coûte peu, la forme ne coutant plus rien (le numérique permet tout à peu de frais). Le film pointe son nombril sur toute sa longueur. Tout est excès. Adèle, comme chaque fois, "dans le rôle de sa vie".
Un film qui fait tout pour plaire (ce qui n'est pas le pire des crimes mais rarement la bonne option pour tendre vers une belle singularité). Un vrai film d'époque. Qui s'accorde de façon parfois embarrassante avec son époque, dès lors qu'on met en image de la violence. Petit malaise pour celui qui interroge un peu ce qu'il a vu.
Parole à La défense.
On ne met pas en doute la bonne volonté du réalisateur. Le film pêche par maladresse mais ne semble pas être l'œuvre cynique d'un producteur véreux. On pourrait écrire "généreux". Le film semble honnête (c'est déjà un bon point). L'implication du réalisateur (qui signe tous les dialogues, et parfois ne sait pas trouver la bonne voix pour certains hôtes (les plus jeunes sont parfois bien maladroitement servis)), sa volonté de ne pas laisser couler la pellicule à vide en chargeant la barque n'est elle pas préférable à la fainéantise commune d'un certain cinéma d'auteur. On a travaillé son sujet. On produit nécessairement plus de maladresses en multipliant les propositions et les effets. Effet. Ce film boursoufflé par ses ambitions un peu immatures fera nécessairement son effet. Est garanti de réunir son public, en lui servant exactement ce qu'il veut. Film compil' des années 80.
On a vu pire (chaque semaine). On a vu mieux (chaque semaine aussi).
Créée
le 26 oct. 2024
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