Sidérant de bout en bout, le film est une succession expérimentale de tableaux intemporels, parfois burlesques, mettant en scène des sujets réels remodelés plastiquement, tant à l'image qu'au son. Les personnages sont comme engagé malgré eux dans une action absurde, incontrôlable. Il s'agit d'en décomposer la logique sécrète, de simuler un arrêt du temps, pour tenter d'approcher le mystère. Un travail stupéfiant , jamais uniforme, s'engageant vers des registres graphiques divers. Une multitude de références résonnent, évoquant typiquement le grotesque inquiétant et surréaliste d'une certaine tradition d'Europe de l'Est. J'ai pensé à Topor, Escher (et pourquoi pas, sans aucun rapport, à Wes Anderson !). Lars Bo est mentionné au générique, quant à Wilhelm Busch, le rapprochement me semble moins évident (et rien trouvé sur Jandug).
Réflexions sur des loi fondamentales, le temps, l'espace-temps, la conscience individuelle, et tout un tas de pensées poétiques que l'emploi des mots réduit (facile, j'en conviens !)
Une grande maitrise, rarement vu de film expérimental aussi fascinant !