Chez Borzage l'amour est surpuissant, son pouvoir est quasi-mystique, il ne répond pas à des règles rationnelles et c'est sans doute ce qu'il y a de plus beau au monde. Voir que l'amour de deux êtres incorruptibles car innocent qui vivent au milieu des bas fonds Napolitains ou les prostitués côtoient les voleurs à la tire est tel un éclair de beauté qui illumine les ruelles brumeuse (somptueux noir et blanc rappelant L'aurore).
Ils ne sont rien l'un sans l'autre, c'est une évidence et Borzage dans une fabuleuse scène le montre avec un brio sans égal, Gino artiste peintre devient incapable du moindre traits de pinceaux lors qu'il perd sa compagne, il se pense abandonner, sa vie n'a plus de sens.
Et puis arrive les inévitables retrouvailles dans une des plus belles scènes d'amour que j'ai pu voir, simple, évidente, déchirante, je n'avais pas autant pleuré devant un film depuis la découverte de It's wonderful life, c'est dire.