De la chute à la miséricorde, l’amour est une épreuve qui grandit les êtres. Le sublime visage de l’innocence pour la madone des trottoirs.
Borzage conçoit l’amour entre deux êtres comme une élévation, pouvant tout transcender et comme le dit Henri Agel : « il a su fondre en un accord qui reste unique dans l'histoire du cinéma la joie chaude et lumineuse du couple heureux et la sourde appréhension qui les avertit de la précarité de ce bonheur dans un monde brutal » L’histoire oscille entre romance , les sentiments purs et le drame presque lyrique sur fond de misère, d’errance, d’innocence face à la cruauté du monde .On retrouve les mêmes interprètes de « l’Heure Suprême » et on y voit des ressemblances dans l’histoire d’amour des 2 personnages : l’amour s’épanouit mais s’affronte aux épreuves de la vie et au poids du passé pour s’épanouir et s’affirmer , s’élever vers quelque chose d’absolu mais non sans douleurs. La peinture, l’art en sont le médiateur. "Partout, dans chaque ville, dans chaque rue, nous croisons sans les avoir les âmes humaines grandies par l'amour et l'adversité"