Ce 7ème film constitue pour moi une très bonne surprise !
Les personnages sont tous très charismatiques et bien écrits :
Un médecin Okada, l'Ange Ivre, totalement dés-inhibé, paternaliste et perfectionniste, qui ne cesse d'interpeller de manière très juste et incisive TOUS les gens qu'il croise. Avec son attitude qui frôle l'insolence se cache un réel souci de prendre soin des autres. De soigner leurs bobos physiques et psychologiques.
Un Matsugana mal-en-point, rempli de peurs et de doutes; tiraillé entre le maintien de sa situation sociale et la lutte contre la tuberculose; désarçonné et fasciné par l'attitude d'Okada qui ne le traite pas comme un homme de son rang.
Un vieux Sanada qui considère que rien n'a changé et qui est bien décidé à retrouver sa situation d'avant-incarcération; un rouleau compresseur qui va tout écrase sur son passage avec beaucoup de froideur et de détermination.
Une flopée de personnages secondaires qui agissent comme des témoins et des étalons, rentrant en résonance avec le trio principal.
On se plait à suivre l'entrecroisement de leurs destinées et les transvasements qui s'opèrent entre leurs situations sociales. Kurosawa parvient aisément à illustrer leurs tourments intérieurs et les différents rapports de force qui s'opposent.
Le film comporte de nombreuses scènes magistrales : la soirée dansante survoltée, le jeu d'argent assez pathétique, l'utilisation du marécage (également un "personnage" du film), la juxtaposition des scènes de Matsunaga évoluant dans la ville et enfin, la scène finale, qui utilise bien l'environnement et le déchaînement du vent pour intensifier la brutalité du tragique dénouement.
soirée dansante survoltée, le jeu d'argent assez pathétique, l'utilisation du marécage (également un "personnage" du film), la juxtaposition des scènes de Matsunaga évoluant dans la ville et enfin, la scène finale, qui utilise bien l'environnement et le déchaînement du vent pour intensifier la brutalité du tragique dénouement.