Le succés de Hors d’atteinte permet au réalisateur de retrouver une équipe dont il a l’habitude pour L’anglais. Lem Dobbs et Cliff Martinez ont en effet déjà travaillé avec lui…
Wilson sort de 9 ans de prison et il apprend que sa fille a été tuée. Appréciant moyennement la chose, il décide de rechercher les coupables et plonge dans un monde de malfrat, dans les bas fonds…
Pour autant, le réalisateur ne fait pas dans le film totalement noir. Son personnage de L’anglais est vu comme un croque mitaine assez vite. Il est dangereux et ils le savent. Ce qui permet quelques bons mots et une oeuvre plus proche, une nouvelle fois, du divertissement que de la réalisation complexe. Loin du défilé de star du film précédent, Soderbergh fait ici appel à Terence Stamp (Michael Caine ayant refusé le rôle). Luis Guzman est de nouveau présent, et on découvre une jeune Melissa George. Mais on est ici sur une production bien moins folle que l’oeuvre précedente. Autre preuve : le film ne dure même pas 1H30 !
Mais est-ce que ce genre de pitch demande plus de temps ? Pas vraiment. Autant être direct, rentrer dans le tas et c’est ce qu’il fait en étant un film noir, mais pas trop, et en comptant sur la gueule de Terence Stamp, qui s’adapte parfaitement au genre. Sans être un grand film, L’anglais fait partie des trés bons films du réalisateur, qui sait allier efficacité, divertissement, scénario efficace, et personnage marquant. On en sort avec la sensation d’avoir vu un bon film, qui ne marquera pas nos esprits indéfiniment mais au moins pour un petit temps !