What's the smartest thing that ever came out of a woman's mouth? Einstein's cock.
Entre ses deux très grands publics Hors d'Atteinte et Erin Brockovich, Steven Soderbergh signe en 1999 une œuvre plus intimiste où il revisite l'esprit des années 60 en ramenant à la vie deux acteurs ayant connu de fastes heures à l'époque de George Best : Terrence Stamp (c'est l'Anglais) et Peter Fonda (c'est l'Yankee).
Stamp sort de taule et traverse l'Atlantique pour enquêter sur la mort de sa fille, un apparent suicide mais auquel serait mêlé son ancien petit-ami (à la fille, pas au rosbeef), le-dit Peter Fonda, homme d'affaire aux affaires nébuleuses et à la nouvelle conquête absolument charmante ; aidé par un Luis Guzman toujours aussi ventripotent, notre ami mangeur de jelly sème des cadavres et un spleen tout britannique sur son chemin.
S'appuyant sur les performances très solides de ses têtes d'affiche, Soderbergh donne un film atypique, au rythme lymphatique, avec une étrange sensation d'halluciné, servie par un montage original, qui use et abuse nottament de la désynchronisation voix-image à la Malick, ainsi qu'une photographie magnifique qui fait totalement oublier la douzaine d'années d'âge de l'oeuvre.
Une production originale chez un réalisateur qu'on a connu plus commercial, et une réussite donc, à mi-chemin entre le réalisme brut et le lyrisme ; à ne pas manquer.