Sans mordant

La carrière de Jean-Paul Belmondo compte assurément quelques belles réussites, y compris dans le cinéma d'action. « L'Animal » n'en fait pas partie. Les bases sont là, les codes du genre relativement respectés, il y a bien quelques moments sympas, notamment à travers quelques seconds rôles pas si mal croqués.

Mais bon, Claude Zidi... Ni drôle, ni vraiment spectaculaire, on est parfois gêné devant la lourdeur de certaines situations, que ce soit les dialogues très inégaux de Michel Audiard qu'une logique très « boum-badaboum » dans les cascades, où Bébel lui-même ne semble pas spécialement emballé de sa présence, probablement surtout emballé par la présence de la sublime Raquel Welch à ses côtés (on le comprend).

Cela aurait toutefois vaguement pu passer s'il n'y avait pas eu ce double rôle ridicule où « L'Homme de Rio » interprète également le rôle d'un homosexuel caricatural comme rarement : c'était peut-être l'époque, mais une telle représentation, je trouve ça honteux. Reste alors la très chouette musique de Vladimir Cosma, parfaitement dans le ton et probablement le seul point vraiment positif de cette production lourdaude, gros succès commercial mais lourd ratage artistique en pleine « Bébel mania ».