L'une danse, l'autre pas

Un joli film d'auteur à la française, même si la jeune réalisatrice Vania Leturcq est de nationalité belge, qui réussit à ne pas être chiant ni à tomber dans le nombrilisme.

Deux jeunes provinciales à la relation fusionnelle "montent à Paris" pour un an après le lycée, et vont progressivement évoluer dans des directions différentes. On pense un peu à "Respire" de Mélanie Laurent - mais le ton n'est clairement pas au thriller - et surtout à "La vie au ranch" de Sophie Letourneur.

Volontairement ou non, Vania Leturcq a choisi deux comédiennes qui se ressemblent un peu dans leur type de physique, et pas de chance pour moi qui préfère les brunes, ce sont deux filles à la peau très claire et aux cheveux blonds vénitiens.

Jenna Thiam s'en sort le mieux à mon sens, dans la peau de la bonne copine extravertie et spontanée, mais Constance Rousseau ne démérite pas dans le rôle de l'introvertie plus réfléchie et plus directive. Simplement, après avoir découvert la jeune actrice rayonnante dans "Un monde sans femme", on peine à la reconnaître dans ce personnage plus ingrat.

Par ailleurs, le casting masculin se révèle à la hauteur, composé de Frédéric Pierrot en père veuf et taiseux, Julien Boisselier en prof séducteur, et Kevin Azaïs en copain de baise.