S'inspirant des univers de Lovecraft et de Stephen King, Carpenter signe un petit thriller sympathique dans le registre de l'épouvante-horreur, qui se laisse regarder mais ne hantera pas ma mémoire de cinéphile, contrairement aux nombreux fans de Big John.
Troisième volet de l'officieuse trilogie de l'apocalypse (après "The thing" et "Prince of darkness"), c'est surtout sur le plan visuel que "L'antre de la folie" m'aura séduit, avec une photo particulièrement soignée, des scènes d'hallucinations lynchesques, et accessoirement la découverte de la comédienne Julie Carmen.
En revanche, le scénario ne m'aura guère convaincu : de bonnes idées de départ et un dénouement cruellement ingénieux, mais entre les deux l'histoire tourne un peu en rond.
Souvent considéré a posteriori comme le dernier grand film de Carpenter, "In the mouth of madness" ne connaîtra guère de succès au box-office, malgré ses qualités formelles et son casting efficace, avec Sam Neill en héros hyper rationnel, l'allemand Jürgen Prochnow en écrivain maléfique, et la présence inattendue de Charlton Heston dans un rôle secondaire.