L'Apollonide, souvenirs de la maison close par Caine78

C'est sûr : Bertrand Bonello est un cinéaste attachant beaucoup d'importance à l'esthétique, mais lorsque cela est au service d'une histoire et d'un propos forts, comment lui reprocher ? Pour une fois qu'un film français se donne la peine de soigner la forme, d'offrir une atmosphère envoûtante et des personnages sortant clairement des sentiers battus, on aurait tort de faire la fine bouche ! Après, ce n'est pas forcément mon genre de cinéma, et on sera plus ou moins sensible à la façon dont le réalisateur filme cette maison close à la fin du XIXème siècle.


Tout ne m'a pas emballé (notre intérêt pour les différentes prostituées s'avère inégale), mais il y a suffisamment de personnalité, de richesses, de trouvailles pour qu'on se laisse bercer par cette œuvre parfois hypnotique


(l'utilisation de « Nights in White Satin : magistrale!)


et donc vraiment très belle. Une expérience quasi-sensorielle qui ne plaira pas à tous donc, mais auquel il est difficile de rester insensible.

Caine78
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2011 et Les meilleurs films français de 2011

Créée

le 23 avr. 2018

Critique lue 128 fois

Caine78

Écrit par

Critique lue 128 fois

D'autres avis sur L'Apollonide, souvenirs de la maison close

Du même critique

Enquête sur un scandale d'État
Caine78
2

Enquête sur un scandale cinématographique ?

Thierry de Peretti est un réalisateur doté d'une bonne réputation, notamment grâce à « Une vie violente », particulièrement apprécié à sa sortie. J'y allais donc plutôt confiant, d'autant que le...

le 20 août 2022

32 j'aime

8

Mourir peut attendre
Caine78
4

Attente meurtri(ère)

Cinq ans d'attente, avant que la crise sanitaire prolonge d'une nouvelle année et demie la sortie de ce 25ème opus, accentuant une attente déjà immense due, bien sûr, à la dernière de Daniel Craig...

le 7 nov. 2021

29 j'aime

31

L'Origine du monde
Caine78
3

L'Origine du malaise

Je le sentais bien, pourtant. Même si je n'avais pas aimé « Momo », adapté du même Sébastien Thiéry, cela avait l'air à la fois provocateur et percutant, graveleux et incisif, original et décalé,...

le 25 sept. 2021

23 j'aime