Parfois on trouve quu'n film est trop bâclé, que tout passe trop vite, qu'on en oublie parfois des enjeux, que les personnages restent en surface. Mais aujourd'hui les gens n'ont plus le temps, ils ne prennent plus le temps de voir une chose et tout doit leur sauter au visage dans l'immédiat.
Ce que j'espère vraiment c'est que "L'Apparition" soit un gros "fuck" à ces gens. Car chaque chapitre prend le temps de s'opérer, de mettre en place une atmosphère réaliste, d'avoir des échanges naturels et d'éviter de faire des scènes qui ne servent à rien. C'est trop long ? Mais vous pensez qu'un entretient dure deux minutes chrono ? Ainsi, le spectateur reste à peu près au même niveau que Jacques dans son enquête et découvre les réponses, ou se pose les questions au même moment. Jeu de piste brouillé par plusieurs indices qui nous fait plusieurs fois interpréter la fin. Verdict : Trop banale vous me direz ? Mais avez-vous vu quelque part que ce film est un polar fantastique ? Peut-être que cette retombée joue sur le déceptif, mais elle joint cette idée qui plane tout le long du film : soit c'est du surnaturel, soit c'est du faux, du terre à terre.
Il est dommage de voir un bon film français aujourd'hui tant pointé du doigt qu'on en oubli son objectivité et qu'une fois de plus Vincent Lindon écrase tout ! Idem pour la jeune Galatea Bellugi. Et belle photographie accompagnée d'une belle bande sonore.