Aventures dans le grand froid.
Film mineur pour William Wellman,il est quand même important à plus d'un titre. Tout d'abord, il fut l'un des premiers à avoir été tourné à l'extérieur, loin des studios, afin de renforcer le réalisme propre au roman de Jack London. Ensuite, il a été victime du code Hayes, qui lui a fait sauter 15 minutes du film, et cela se ressent parfois, car l'histoire est souvent abrupte. Mais le plus drôle, c'est que l'évocation de ces scènes font croire qu'elles n'étaient même pas dans le roman d'origine !
Enfin, ce film a vu naitre une romance entre Clark Gable et Loretta Young, dont naitra une fille cachée, afin d'éviter le scandale d'un enfant né hors des liens sacrés du mariage.
Cela dit, le film reste debonne tenue, car même si il n'est pas fidèle au livre (la fin y est notamment différente pour donner le beau rôle à Gable), Wellman appose son style assez viril, assez masculin, et où il aime encore et toujours faire souffrir ses acteurs, parce que rappelons-le, le tournage s'effectuait dans des conditions de froid extrêmes !
La bonne idée du film, outre le formidable second rôle qu'est Jack Oakie, est l'importance donné au chien de Gable, une sorte de Saint-Bernard à la fois agressif et doux, mais qui représente sans cesse une menace pour les habitants du village.
Alors certes Wellman a fait bien mieux avant et après (revoyez L'ennemi public et Les enfants de la crise pour vous en convaincre), sans doute à cause de ce trou de 15 minutes et au jeu parfois inégal des seconds rôles, mais ça reste quand même intéressant.