Hey ça cartoon ? Moi je sors d'une belle aventure "L'appel de la Forêt" par Chris Sanders, le papa de "Dragons", "Les Croods" ou encore la saga "Lilo et Stitch", est ce aussi bien ou pas, je vais y revenir sans spoil.
Avant de commencer, je ne connaissais pas l'oeuvre originale "The Call of the Wind" dont est inspiré ce nouveau long métrage, après 4 autres versions précédentes sur grand écran et autant sur le petit. Seule une autre fiction avec un thème similaire me parle en terme de parallèle qu'est Croc Blanc alors voyons ce que cette version donne en commençant par les points négatifs;
- : Peluche numérique Cela saute aux yeux dès les bandes-annonces mais notre nouvelle mascotte à quatre pattes a beau avoir le rendu le plus réaliste qui soit, il manque clairement de naturel et pas que dans le visuel mais aussi dans la gestuelle. A la manière du récent Dr Dolittle par Robert Downey Jr. (durant son voyage et ses amis les animaux) la façon de se comporter des animaux et particulièrement, Buck le héros, fait plus penser à un personnage de chez Disney dans ses actions et réactions plus humaines qu'animales. Impression sans doute voulue étant donné le rachat de la firme aux grandes oreilles représentée par le changement de logo de la Fox par "20 Centhury [Studios]" mais cela ne changeant rien au fait que notre chien 2.0 ait une attitude "Comme Chiens et Chats", un autre film commençant à dater en termes d'effets spéciaux et qui prouve que l'animation aurait été un genre plus appropriée au scénario.
- : 2 parties distinctes Sans trop en dévoiler, on regrettera un manque d'interaction/de répliques entre les deux acteurs phares nommés sur l'affiche en plus de notre chien star : Omar Sy et Harrison Ford. Certes les deux acteurs échangeront chacun leur tour une complicité grandissante, bien qu'un peu rapide pour Perrault (le personnage d'Omar Sy) avec Buck mais se partageront principalement "la garde" de ce dernier. Les évènements spécifiques à chacun sont liés à ce chien dont il est la cause, s'enchainent de façon trop rapide, Omar Sy dans son segment a une attitude en dent de scie selon sa relation avec sa meute dès l'arrivée de ce nouveau venu, meute qui elle-même voit ses habitudes bousculées du jour au lendemain (littéralement en une nuit), bref tout s'accélère (par ellipses en fondus enchainés) sans que le/la spectateur/trice ne se soit habitué/e. Et un second segment s'enchaîne en recroisant de façon hasardeuse le personnage (d'Harrison Ford) de John Thornton en gardant pour fil rouge la soudaine envie du retour à la vie sauvage de Buck en sa compagnie.
- : Random méchant VS Super chien Etait ce nécessaire de mettre un antagoniste principal récurrent qui ne survient qu'en deuxième partie de film qui apporte peu au segment de Thornton? Subjectivement je ne pense pas...et objectivement non plus car Buck va rencontrer de nombreux obstacles aussi bien vivants que non qui peuvent l'handicaper et le menacer au cours de sa nouvelle aventure. Il est vrai que les difficultés rencontrées que ce soit en face à face avec un/e adversaire ou simplement livré à lui même dans ce nouveau monde montagnard qui lui est inconnu, semblent être surmontables et ne lui causent pas vraiment de soucis sur le long terme donc difficile d'avoir peur pour le héros. Le rapport de force n'est pas très bien établi, notre chien est présenté rapidement comme massif (qu'il en fait trembler tout un logement), apparemment très résistant et confiant, sûr de lui à chaque nouvelle situation délicate mais pourtant il lui arrivera d'être intimidé par une nouvelle rencontre et neutralisé par cette dernière en un simple coup...ce qui paraitra plus d'une fois contradictoire avec les éléments caractéristiques mis en place. Et encore une fois, l'antagoniste de fin aurait pu être traité dès le premier affrontement, hors champ si nécessaire et ne plus intervenir (en dehors d'un ton dramatique déjà présent sur le dénouement final) que l'histoire aurait été la même.
Du coup venons en aux points positifs;
+ : ACA : Adorable Compagnon à Adopter Malgré un manque de réalisme, Buck n'en reste pas moins attachant, son parcours est prenant, ses émotions parviennent à être partagées avec le public, ses moments d'action sont crédibles et rendent parfaitement la férocité des animaux croisés, ses rapprochements avec les autres espèces inoffensives et les humains respectueux sont touchants et également bien retranscrits en termes de relations naissantes ce qui nous fait d'autant plus aimer cette grosse boule de poils qu'on adorerait tous avoir à nos côtés pour cette alchimie et complicité fortes dans son rapport à autrui.
+ : Une vrai carte postale En tenant compte de l'utilisation de fond verts pour de nombreuses séquences avec un besoin évident de cet outil, les environnements sont simplement sublimes. Ainsi ils suscitent un bouffée d'air frais, une envie de paysages naturels, un étalage de verdure foisonnante et avec cette flore si belle une faune riche en espèces, le tout proposant un voyage en milieu forestier et montagnard idéal pour de futures vacances avec un besoin de bien-être et de détente.
* Mention spéciale : Harrison Ford toujours doublé magistralement en VF par Richard Darbois offre une performance très touchante pour son personnage qui sort des registres habituels de l'acteur et qui n'est pas atténuée par son âge au contraire, le passé, vécu et l'envie de nouvelle vie du personnage ne le rend que plus profond et attachant. L'amitié et complicité naissantes avec Buck sont aussi ressenties et acceptées comme pour le public qui aura suivi leur aventure commune dès le début et ce malgré une narration discutable du personnage.
Bilan: Une (nouvelle) belle histoire d'un retour aux sources de l'espèce animale et de son rapport à la nature et l'homme suivant des personnages simples mais pas simplistes dans des environnements somptueux avec une morale belle là encore simple mais efficace malgré une utilisation du numérique grossière par moment sans en gâcher le visionnage. Bonne séance à vous et donnez moi votre retour.
By Cm