Avec L’arbre, le maire et la médiathèque ou Les sept hasards, sorti en salle en 1993, Éric Rohmer interrompt le temps d’un film sa série des « Contes des 4 saisons », à laquelle il reviendra trois ans plus tard. Le cinéaste filme l’histoire de Julien, ambitieux maire socialiste interprété par Pascal Greggory, qui souhaite doter son petit village vendéen d’une médiathèque rassemblant bibliothèque, discothèque et vidéothèque, ainsi qu’un théâtre de verdure et une piscine. L’initiative a le soutien du gouvernement, un architecte a dessiné tous les plans, mais plusieurs villageois, l’instituteur Marc Rossignol (Fabrice Luchini) en tête, s’opposent farouchement à un projet coûteux et disproportionné, qui exigerait en outre probablement d’abattre l’un des vieux arbres du village de Saint-Juire. Le film montre l’enchaînement de sept « hasards », constituant autant de chapitres annoncés par un carton manuscrit, qui ont conduit le maire à abandonner son rêve de médiathèque et à répartir les collections de livres, vidéogrammes et disques dans des bâtiments existants.
À travers le projet avorté de médiathèque, Rohmer met notamment en scène sa conception de l’architecture, mais aussi, en creux, celle du cinéma. (...)
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