Un Rohmer atypique, mais mineur.

La grande qualité du film, ce sont ses interprètes : il bénéficie, chose rare, de deux acteurs (Greggory et Luchini) très en jambes et dont le rohmérien semble être la langue maternelle, ainsi que d'une Arielle Dombasle absolument brillantissime et hilarante qui joue(?) les godiches bourgeoises parisiennes s'émerveillant, entre autres, de la préhistoricité des vaches (true story).

Par contre, gros bémol pour l'actrice interprétant la journaliste, effroyable dans son jeu à la médiocrité téléfilmesque, ce qui serait déjà embêtant pour un film normal, mais chez Rohmer ça devient juste insupportable.

La véritable surprise vient finalement du scénario, puisque, outre la joyeuse opposition ville/campagne incarnée par la citadine et le maire terrien (thème déjà abordé dans Quatre Aventures...), Rohmer s'aventure (un peu) dans la sphère politique. Alors oui, c'est caustique comme toujours, mais le verbiage habituel perd beaucoup de son charme en se délestant de tout badinage, de toute charge érotique. Reste donc un film très amusant, mais qui m'a laissé quelque peu sur ma faim.
Garrincha
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le 13 mars 2012

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