Le regretté Kim Ki Duk a clairement marqué le cinéma sud-coréen des années 2000. La preuve avec cet "Arc" qui se regarde (non : se contemple...) comme une fable à la fois étrange et troublante sur la vieillesse et la confrontation entre modernité et tradition, fable parsemée de morceaux sublimes de poésie et de moments comico-tragiques.
Et c'est aussi à un visage que "L' Arc" doit toute sa beauté, celui de Han Yeo-reum, l'un des plus beaux vus dans le cinéma asiatique, baigné tour à tour d'innocence, de force et d'amour, un amour partagé qui hésite entre le confort de la sagesse traditionnelle et la promesse d'un horizon nouveau.
Kim Ki Duk a réalisé là un film aussi insaisissable et épuré que magnifique. Le genre de film que l'on voudrait voir plus souvent.
8,5/10.