J'ai vu le film une seule fois il y a très longtemps à la télévision et j'étais sans doute encore très jeune. J'en garde un souvenir prégnant. Plus encore que la mise en scène d'un décalage social ou de l'inégalité nord sud (l'Amérique et l'Italie). Le film décrit de manière quasi clinique la fétichisation maladive de l'argent. L'argent qui constitue le pivot des relations humaines le couple des italiens pauvre (et toute le village avec) fantasme sur la fortune de la vieille américaine, la vieille américaine ne cesse de jouer son argent (au risque de le perdre) mais ne supporte pas de le perdre. Perversion fétichiste extrême (pire que l'Harpagon de Molière) car elle s'inscrit dans un double mouvement besoin de risquer de perdre et terreur extrême de perdre. L'ardent est non seulement sa vie mais son unique moyen d'être en lien de prolonger une relation tordue avec l'autre fondée sur la domination que lui procure sa fortune qui suscite le désir, la convoitise de l'autre et donc lui permet d'exister en dominant. Relation à sens unique qui permet à la vieille de prendre sans jamais donner en retour.
La fille ainée du couple apporte à la fois la clé et l'espoir à la fin.


Ici vous pouvez spoiler En offrant un gâteau empoisonné qu'elle a fait elle-même, elle délivre à la fois ses parents de l'espoir chimérique du désir de s'emparer de la fortune de la vieille. Et délivre celle-ci de la vie (si elle mange la gateau) mais surtout en lui imposant une relation non fondée sur l'argent. Le gateau n'a pas été acheté (elle l'a fait) et surtout il n'est pas vendu. Il apparait comme un don qui n'attend pas de contrepartie obligatoire en retour. Le contre don en retour ne pouvant se faire que de manière désintéressé en s'impliquant. Ce que la vieille ne peut concevoir (elle est très surprise de recevoir gratuitement le gateau). Elle a à ce moment une chance unique de changer si elle avait réagit de manière humaine sans doute que la jeune fille aurait repris le gateau mais ne changeant pas la vieille part avec et en mourra (sans doute).

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le 30 sept. 2020

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