Le premier étrangleur de Richard
L'existence de ce film de série B très B qui dure à peine une heure a au moins un mérite, c'est celui de montrer que Richard Fleischer n'a pas attendu la réalisation du réaliste stylisé et excellent "L’Étrangleur de Boston" ni celle du réaliste cru et excellent "L'Étrangleur de la place Rillington" pour montrer un bizarre intérêt pour les tueurs en série étrangleurs...
Bon le premier truc, c'est que Richard Fleischer n'avait pas encore le talent (peut-être un peu à sa décharge aussi la liberté !!!) qu'il gagnera par la suite, le second c'est qu'il doit faire avec des moyens de série B... L'interprétation n'est pas la hauteur, l'acteur principal n'affole pas le spectateur avec son charisme et l'actrice n'arrivent pas à donner le peps qu'exigeait son personnage ; le film est trop court ou du moins trop bancal, à savoir à propos de l'histoire d'amour qui aurait dû soit être carrément supprimée, soit être plus approfondie, et puis il y a une multitude de petits détails pas crédibles (ou alors les flics sont vraiment des manches en particulier dans les dix dernières minutes !!!)...
Mais pour terminer sur deux petites notes positives : on sent déjà que le jeune Fleischer a l'ambition en essayant de creuser au maximum le portrait psychologique de l'assassin, et puis le coup du mannequin, sorte de portrait-robot à l'envers, est une très bonne idée scénaristique...
On peut y légèrement entrevoir le très bon réalisateur que sera Fleischer dans les trois décennies suivantes.