Un film qui décline toutes les nuances de l’attachement, mais aussi de son opposé, le détachement, notamment la mort, de même que toute la palette des rôles sexués, jadis attribués, aujourd’hui mélangés. Le film explore aussi le lien, qu’il soit biologique ou non (par exemple le cas père/beau-père, ici Pio Marmaï/Raphaël Quenard), lui aussi connaissant aussi beaucoup de métamorphoses au sein d’une famille devenue très élargie (la voisine de palier devient mère à mi-temps, puis grand-mère à quart temps).
Sans doute parce que c’est un film à raviver beaucoup de blessures (des fausses-couches aux deuils en passant par les séparations) chez les acteurs comme les spectateurs, les premiers ne se la pètent pas et jouent juste quand les seconds devraient opter pour un moment choisi pour voir ce métrage, doux-amer, effleureur de tabous, car il n’élude pas les travers de l’époque, des modes intellectuelles et de certaines générations, entre familles décomposées, féminisme aigri et narcissisme décomplexé.
Si le contraire de l’attachement n’est pas le détachement, il n’y a pas vraiment d’antonyme au lien, et c’est ce que le film interroge.